Mi-décembre 2019, 6 jeunes étudiants et professionnels se sont rendus à Varsovie et à Zagreb dans le cadre du projet Mediactivism. Leur mission : partager les idées présentées par leurs groupes lors du Hackcamp de Marseille avec les participants d’autres Hackcamps organisés en Pologne et en Croatie.
Lors des rencontres de Marseille, en novembre, ils avaient proposé des actions pour rendre l’espace public plus inclusif ou encore cartographier différents témoignages sur la pollution de l’air. Ces échanges internationaux leur ont permis de découvrir que d’autres jeunes activistes et médias européens partagent leurs préoccupations autour du Droit à la ville et de constater qu’ils s’engagent dans des revendications communes.
« Le hackcamp à Varsovie était pour moi un moment très positif. Les rencontres et les échanges sur place m’ont permis de me rendre compte que, dans une ville très différente de Marseille, on retrouve la même énergie, la même volonté chez les habitants : l’envie de prendre les choses en main, d’agir. Se regrouper entre habitants pour travailler, créer et proposer des solutions, ensemble. A Varsovie comme ailleurs, les citoyens ont pris conscience qu’ils étaient force de propositions et d’actions. Une expérience à la fois stimulante et rassurante. » Kevin Dereveaux (radio Foresta).
De son côté, Elven Sicart (Babelsunce), témoigne de son expérience à Zagreb en soulignant à la fois les spécificités et les rapprochements entre les formats d’actions proposées d’un pays à l’autre : « On a travaillé sur le marché de Noël de Zagreb : son emprise sur l’espace public et son montage financier. Alors même que c’est un événement très populaire dans la ville, il constitue un manque à gagner assez important pour la collectivité du fait d’une gestion privée plutôt obscure. On a imaginé comment détourner la portée de cet événement pour en donner une vision critique, ce qui m’a plu… »
Laura Cance (Les Têtes de l’Art), pointe quant à elle l’importance de l’expérience humaine : « Une belle expérience… ce fut très enrichissant pour moi. Rencontrer des personnes engagées tout autour de l’Europe, et pouvoir échanger avec eux. »
Autant de points communs et de nouvelles rencontres qui enrichiront et donneront du sens à la deuxième phase du projet Mediactivism : la mise en place de laboratoires du Droit à la ville qui permettront de connecter les idées proposées par les jeunes européens et médias impliqués.