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Cook, Eat and Meet

Kitchen on the run, une initiative qui a prouvé sa pertinence lors de 5 mois sur les routes de l’Europe

Les meilleures rencontres ne se font-elles pas dans la cuisine, ou autour d’un bon plat ? C’est ce que Jule, Andi et Rabea, trois jeunes berlinois se sont dit en 2015 lorsqu’ils réfléchissaient à la question suivante : Comment réagir de manière constructive et positive en tant que citoyen aux mouvements migratoires ? A cette époque la vague d’arrivées de réfugiés en Allemagne était à son apogée. Beaucoup se sont mobilisés pour venir en aide à ces nouveaux arrivants, par des dons ou du bénévolat. Mais, au delà de ces aides d’urgence, comment favoriser l’intégration des refugiés ? Pour Jule, chargé de projet, Rabea, psychologue et Andi, sociologue, la réponse se trouve en cuisine. Le projet Kitchen on the run est né.

Un container aménagé en cuisine mobile et lieu de rencontre a traversé l’Europe de mars à septembre 2016, avec nos 3 berlinois à bord. Il a fait halte dans 5 villes, allant du sud au nord en suivant la trajectoire de nombreux refugiées : de Bari/ Italie à Marseille/France à Deventer/ Pays-Bas à Duisburg/Allemagne jusqu’à Göteborg/Suède.

3 structures résidentes au Grand Comptoir, Les Têtes de l’art, l’Art de Vivre et Les Pas Perdus, se sont mobilisées pour accueillir le container pendant 3 semaines.

« C’était à la fois une occasion pour travailler ensemble sur un projet, mais aussi de nouer des contacts avec les habitants du quartier, des réfugiés et des structures qui viennent en aide aux réfugiés, comme par exemple les CADA (Centre d’accueil des demandeurs d’asile). » explique Ina Studenroth chargé de projet international aux Têtes de l’art.

Le « bilan marseillais » : sur 15 rencontres et 1 pique-nique, 300 personnes de 37 nationalités sont pu nourrir de nouvelles amitiés. Sur tout son parcours européen, le container a accueilli plus de 2 300 personnes venant de 78 pays.

Que reste-il, une fois le container parti ?

« La présence du container a aussi permis aux acteurs locaux de la société civile actifs pour la cause des réfugiés et migrants et de l’intégration de mieux se connaitre et de renforcer leur liens et collaborations. Nous ne voulions en aucun cas nous substituer aux initiatives locales. Au contraire. Par notre présence dans l’espace public, nous avons pu susciter de l’intérêt et du débat. » témoigne Jule.

Depuis septembre, le container est de retour à Berlin. Le trio c’est donné quelques mois pour réfléchir à la suite. Leur expérience fera l’objet d’un livre et d’un film documentaire en cours de création.

Pour en savoir plus et suivre l’actualité consultez le site et blog de Kitchen on the run.

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