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Place à l’Art, 7 ans d’histoire

Toute belle histoire à une fin, celle de Place à l’Art s’achève en 2017 à Belsunce avec la réalisation d’un aménagement temporaire de la place de la Halle Puget avec ses habitants et usagers.

La concrétisation de sept années d’engagement pour l’appropriation citoyenne de l’espace public et le mieux vivre ensemble, dans le centre-ville de Marseille.

Sept années de participation, de co-créations et de collaborations qui nous ont permis de passer d’actions artistiques participatives éphémères à la réalisation de projets habitants transitoires.

 

Il était une fois…

En 2010 nous nous sommes interrogés avec des artistes du réseau de l’association sur les moyens de réintroduire l’Art dans le quotidien. Comment toucher différentes populations, questionner, favoriser les échanges et impliquer ?

Place à l’Art est né de ces réflexions et allait devenir un dispositif engagé revendiquant la place et le rôle de l’Art dans l’espace public et celle des habitants et des usagers dans l’aménagement de leurs lieux de vie, à partir d’interventions artistiques participatives.

Pour l’édition pilote de Place à L’Art, 6 collectifs d’artistes ont imaginé des projets artistiques inclusifs et éphémères, pour 3 places de 3 de nos quartiers d’intervention : Saint-Charles, Belsunce et la Plaine. C’était ambitieux ! Et le pari fut gagné : les participants furent nombreux et le public au rendez-vous pour découvrir les créations collectives in situ.

 

 

 

L’année suivante, nous avons lancé la première édition de Place à l’Art, en recentrant l’action sur un quartier du centre-ville classé comme « prioritaires » dans le cadre de la politique de la ville : Belsunce et sa désormais célèbre place de la Halle Puget !

En 2014, le dispositif s’étend au quartier de Noailles, sur la place de la Halle Delacroix.

 

 

 

La participation a toujours été au cœur du dispositif : faire « avec » et non pas « pour », au travers d’ateliers artistiques participatifs dans l’espace public, ouverts à tous. Les premiers acteurs du dispositif étaient les habitants des quartiers ciblés et les usagers des sites investis.

Nous avons travaillé à assurer la « mixité » des participants et l’implication des personnes prioritaires dans le cadre de la Politique de la Ville (en fonction des diagnostics réalisés sur le territoire grand centre-ville : les familles, les jeunes, les adolescents et les femmes).

Les artistes associés au dispositif, spécialisés dans le travail artistique in situ, intervenaient sur du temps long et créaient des relations interpersonnelles privilégiées avec les participants.

 

 

 

 

Chaque année nous  organisions des chantiers d’insertion avec nos partenaires éducatifs, pour permettre à de jeunes adultes de découvrir une pratique professionnelle et de réaliser un projet concret pour leur quartier.

En sept ans, nous avons proposé plus de 660 heures d’ateliers artistiques, 11 chantiers éducatifs de 35 heures et fait intervenir plus de 70 artistes.

 

 

L’action s’est construite dès l’origine  en partenariat étroit avec des associations aux différents cœurs de métiers (artistique, social, éducatif …) et des institutions du territoire.

Persuadés que les bonnes réponses sont collectives et que les partenariats qui se créeraient autour du projet lui permettraient d’être efficient et allaient lui perdurer, nous avons fait de Place à l’Art une action ouverte à toute structure désireuse de partager l’aventure.

En sept ans le projet a consolidé plus de vingt partenariats.

Nous avons imaginé Place à l’Art comme un dispositif durable et évolutif.

Les ateliers artistiques et les temps évènementiels étaient repartis dans la saison, en priorisant les vacances scolaires du printemps et de l’automne. Un événement festif était organisé chaque automne pour valoriser les créations participatives réalisées avec les habitants.

 

L’action a évolué au fil des années en tenant compte des besoins  des habitants et du contexte local. Ainsi, sur les deux quartiers que nous avons investis, le dispositif s’achève à des étapes différentes de son développement.

 

A Belsunce, le temps et l’expérience acquise depuis 2010, nous ont permis de passer d’une intervention artistique participative éphémère qui questionne à une intervention artistique et architecturale qui transforme l’espace urbain avec ses usagers.

 

 

Et en guise de conclusion de l’histoire….

Au-delà de l’aventure humaine et artistique, nous avons fait émerger de Place à l’Art des points clés important à capitaliser et transposable à d’autres actions :

L’art peut être un outil pour répondre à des enjeux citoyens et d’aménagement urbain

La participation a de multiples acceptions et il est primordial de se questionner sur ses finalités

L’adaptation du projet au contexte du territoire d’action est essentielle

Le temps est une donnée primordiale pour le succès d’un projet

 

 

MERCI A TOUS CEUX QUI ONT PERMIS D’ECRIRE CETTE HISTOIRE !

 

Bientôt en ligne Place à l’Art, 7 ans d’histoire, le film ! Restez connectés !

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