20 étés 2020 est une expérimentation filmique qu’on peut voir en ligne, construite sur le jeu, la chasse aux images et aux sons, avec une vingtaine de jeunes de la Belle-de-Mai et de St-Mauront – deux quartiers « seulement séparés par un pont ».

Cet atelier d’éducation à l’image de Boulègue mené par Olivier Gomel, en partenariat avec les Maisons pour tous Léo Lagrange à proximité du Comptoir de la Victorine, a couru sur presque toute une année dans le cadre du dispositif Passeurs d’images : regard critique sur Les Misérables projeté au cinéma Le Gyptis, tournage d’été, atelier voix-off à l’automne, autant d’étapes… qui n’attendent que les prochaines ! Quand à nouveau déconfinés nous aurons plaisir à nous retrouver !

L’expérience 20 étés 2020 a démarré juste avant le premier confinement, après avoir assisté ensemble à une projection du film Les Misérables de Ladj Ly au cinéma Le Gyptis et filmé avec Boulègue TV un débat sur « le cinéma et les quartiers populaires » proposé par le festival Image de ville.

Les jeunes des Maisons pour tous Léo Lagrange du 3e arrdt de Marseille, ont alors décidé de présenter à leur façon leurs quartiers respectifs – Belle-de-Mai et St-Mauront – « seulement séparés par un pont ».

Avec leurs animateurs, ils projettent à ce moment-là de pouvoir partir à l’été pour un voyage en Allemagne, que ce film viendrait préparer dans la dynamique de la rencontre, avec l’Office Franco-Allemand de la Jeunesse… c’était sans compter l’arrivée du Covid, le confinement et la fermeture des frontières !

En juillet, le réalisateur Olivier Gomel leur propose donc plutôt de se retrouver à proximité du Comptoir de la Victorine avec leurs animateurs Lyès et Azzedine et les volontaires en service civique de Boulègue Thomas et Clara, pour des jeux et des exercices de tournage où s’invente une écriture de l’instant, qui questionne leur environnement immédiat, espérant aussi que ces images permettront un jour la circulation des cultures.

Pendant une semaine à tour de rôle, la caméra entre leurs mains va, vient, glisse, zoome ou élargit la focale dans un jeu de « chasse à l’image », où les jeunes se faufilent parmi les grands ensembles et à travers les ruelles de ces quartiers populaires marqués par un urbanisme et des modes de vie hétéroclites. A l’instar du flux d’images du web d’aujourd’hui, ce vecteur sert aux deux groupes où les regards se rencontrent, s’entremêlent, s’évitent ou se confrontent, et surtout s’articulent les uns aux autres pour donner à voir une réalité locale commune, contemporaine et composite.

A l’automne, un atelier sons est proposé à la Plateforme des Têtes de l’Art pour aboutir le travail filmique engagé dans l’année : l’artiste Nora Neko présente sa composition et son habillage sonore en écho aux propos des jeunes et au tempo de leurs images. Les jeunes parlent de ce qui leur chante, et quand ils se tournent vers l’avenir, ils ont encore à dire : « artistiquement on s’balade ! », scandent-ils en voix-off « en bande 13 organisée ».

Le résultat de cet atelier est désormais visible ici, à partager en ligne avant de pouvoir se retrouver pour témoigner du chemin parcouru à cette occasion; et pourquoi pas discuter des visions que les jeunes, après cette première expérience, pourraient continuer à développer ensemble !

20 étés 2020

Un film de

Abdou BILAL, Arbi SASSI, Ayamuni MAKOUR, Aymane MAKOUR, Ayoub ALOUI, Djibril « Bilou » GOURARI, Chimene HAOUAS, Esperanza ASSANI, Hakim ALLIK, Ibrahim BENDRISS, Ibrahima CMARA, Isaac ALI, Jayade MIOHA, Maisarat SOILIHI, Moustadrane HASSANI, Rachid MOHAMED, Sofia « Nina » KATEB

Sous la direction de

Olivier GOMEL

Accompagné par

Clara INGARGIOLA-RAYMOND et Thomas KHAIRALLAH,
volontaires en service civique

Musique

NORA NEKO
Vocal Jeunes de St-Mauront
Ukulele Clara Ingargiola-Raymond

Coordinateur
Samuel WAHL

Merci à
Lyès MOUDACHE et Azzedine TERRAK
Maisons pour tous Léo Lagrange Saint-Mauront et Belle-de-mai

Réalisation : Boulègue
Production : Les Têtes de l’Art
Passeurs d’images 2020